Rencontre avec un.e céramiste - Hoya

Crédit photo: Alice Douet

Alice Douet, la créatrice de Hoya, partage son temps entre Villeray et Matane. Avoir 2 ateliers lui permet de laisser à la fois inspirer par la ville et ses couleurs mais aussi par le fleuve et sa douceur.


- Parle nous d’une particularité de tes créations.

J’ai fait le choix de ne pas mesurer mes tasses et mes gobelets. Je pars de la même quantité de terre mais lors du tournage je ne vérifie pas leur hauteur ni leur largeur. À la fin ils sont tous similaires mais tous différents. J’ai fait ce choix car j'aime que les gens les touchent et trouvent leur préféré : celui qui “fit” le mieux dans leur main et qui leur parle le plus.
En fait mes produits sont comme les gens, similaires mais tous différents.

- As-tu le sentiment de plutôt créer pour toi-même ou pour les autres?
Pour les deux ! Je ne pourrai pas créer des pièces si elles ne me plaisent pas. La première étape est de trouver une forme qui me parle mais dans tout le processus je garde en tête la même question : “comment mon objet peut apporter du bonheur aux gens”. C’est peut-être un peu quétaine mais je crois sincèrement qu’un objet peut nous rendre heureux et c’est ce que j’aimerai transmettre, que ce soit en prenant un café dans une de mes tasses ou de voir sa plante s’épanouir dans un de mes cache pots.

- As-tu toujours été céramiste? Comment as-tu choisi cette voie?

Pas du tout ! J’ai commencé par hasard il y a un peu plus de 4 ans et depuis je n’ai pas arrêté ! Il y a quelque chose de très méditatif dans le fait de tourner et de faire une pièce. C’est un milieu où le savoir et la création sont illimités. Il y a toujours quelque chose à apprendre ou tester, c’est pour ça que j’ai autant de mal à m’en passer.

- Tes créations sont très colorées et texturées, où trouves-tu ton inspiration?

C’est difficile à expliquer mais je veux que mes créations parlent aux gens et qu’elles leur apportent de la satisfaction quand ils les utilisent et les regardent. J’encourage toujours les gens à toucher mes objets car je veux qu’ils les imaginent dans leur quotidien.
Lors de la création je réfléchis à l’utilité de l’objet : par exemple, je fais toujours mes cache-pots pour mettre la plante en valeur. Pareil pour les vases, ils sont là pour sublimer les bouquets mais aussi pour être beaux même si on n’a pas de fleurs à mettre dedans.
Je porte une attention toute particulière aux gobelets et tasses: le fond est légèrement épais pour qu’ils viennent se ‘lover’ dans le creux de nos mains et qu’on ait ce sentiment de réconfort juste à le tenir.
En résumé je fais mes produits pour qu’ils soient beaux et qu’on ait envie de les utiliser.

- Comment choisis-tu les terres et les glaçures avec lesquelles tu travailles?

J’aime beaucoup les couleurs donc habituellement je vais avec de la terre blanche pour pouvoir les faire ressortir. Mais entre toutes les couleurs de terre, ma préférée est la terre rouge. Elle est belle naturellement et j’aime beaucoup la laisser à nue (sans glaçure).
Pour les glaçures c’est un savoir que je me mets progressivement à développer. Pour le moment je préfère partir avec des bases (transparente, blanche et satin) et y mélanger des pigments. C’est un long travail de pesées, tests et notes pour obtenir les couleurs que j’aime mais c’est très enrichissant.



Pour voir de vos propres yeux ses créations, rendez-vous en boutique jusqu’au 31 mars 2022!

Pour suivre le travail d’Alice, c’est par ici!

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