Marianne Chauveau est une céramiste vivant et travaillant à Montréal. Après avoir complété sa formation au Centre de céramique Bonsecours, elle s’est lancé dans l’artisanat. Dans son atelier du quartier Villeray, elle crée des objets pour la vie de tous les jours.
L'illustration est une partie importante de son travail. Elle aime s'inspirer des bandes dessinées, des contes et des dessins d'enfants pour décorer ses créations. Il en ressort des pièces naïves, parfois drôles, souvent joyeuses et toujours uniques.
- Décris-nous ton style créatif.
Ludique, coloré, ésotérique
- Depuis combien de temps es-tu céramiste professionnelle?
Ça va bientôt faire cinq ans que j’ai fini la formation au centre Bonsecours.
- Ton remède contre la panne d'inspiration?
J’aime faire un tour à la bibliothèque et feuilleter des livres sur toutes sortes de sujets, que ce soit l’art, la biologie ou la religion...
- Comment t'es tu tournée vers la céramique? Faisais-tu du graphisme auparavant?
J’ai pris un cours de loisir chez Gaïa, puis j’ai suivi la formation technique à Bonsecours. Je savais depuis longtemps que je voulais travailler avec mes mains et je suis tombée sur la céramique un peu par hasard. Je n’ai jamais fait de graphisme, mais j’avais déjà complété un DEC en arts et lettres auparavant et j’avais eu l’occasion de toucher à plusieurs modes d’expression.
- Pourquoi avoir choisi l'argile plutôt qu'une autre forme d'art/qu'un autre support?
Honnêtement, ça aurait pu être n’importe quel médium, parce que tout m’intéresse. Une chose qui me plaît avec l’argile, c’est le côté imprévisible, les déformations, les accidents... On contrôle seulement une partie du processus, le résultat final s’impose à nous. Ça permet aussi d’avoir une présence dans le quotidien des gens. Je m’intéresse beaucoup aux rituels – sacrés et profanes – et selon moi, la coupe et le bol sont les objets rituels par excellence!
- Comment ta pratique s'est-elle orientée vers ton style actuel?
Je ne suis pas très bonne pour planifier, alors quand je crée, j’ai tendance à suivre mes envies. Je suis attirées par les couleurs vives et les motifs, c’est comme une petite dose de dopamine. Je fais mes décors à main levée et je dessine ce qui me plaît ce jour-là. Quand je façonne, je vise une certaine forme tout en sachant qu’il y aura des déformations. Le style qui en résulte a un côté naïf, enfantin. Je suis très inspirée par les contes et légendes, l’ésotérisme, la bande dessinée et toutes les formes de représentation animale à travers l’histoire.
Mon processus comprend toujours une part de jeu : j’aime m’imaginer que je crée des objets magiques et qu’ils tirent leurs propriétés des symboles dont ils sont décorés.
- À quoi ressemble une semaine typique à ton studio?
Je partage mon temps entre mon atelier et un emploi à temps partiel et ça devient parfois un peu chaotique. Souvent, je consacre l’essentiel de la semaine à une tâche en particulier, comme le pinçage de gobelets d’une certaine taille ou le décor. Pour pouvoir produire, il faut que je refrène mon envie de passer d’une tâche à l’autre constamment.
Pour voir de vos propres yeux les créations de Marianne, rendez-vous en boutique jusqu’en mars 2023!
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