Makiko Hicher est une céramiste japonaise installée au Québec depuis de nombreuses années. Son application de la glaçure à l’éponge donne à ses pièces un style unique et reconnaissable.
Elle a gentiment pris le temps de répondre à nos questions.
- Tu es née de l'autre côté de la planète, au Japon! Quand es-tu venue vivre au Québec?
Je viens de Hokkaido au Japon.
J'ai vécu en France et je suis venue au Québec en 2011.
- Depuis combien de temps fais-tu de la poterie?
Plus de 20 ans.
- Ta collection est vraiment spéciale et différente de ce que l'on voit habituellement. Même au toucher c'est très original!
Combien de temps et d'essais cela t'a pris pour mettre au point ta technique, ta glaçure?
J’ai commencé à travailler sur cette collection il y a à peu près 5 ans!
Ce sont des pièces en grès, cuites au four électrique, sur lequel j'ai employé une technique de glaçure en appliquant des éponges naturelles, de la même façon que j'aurais peint un tableau.
- Tu évoques la mélancolie et l'idée d'une œuvre tombée au fond des eaux. Comment cette idée t'es venue?
En effet, mes créations m'ont été inspirées par l'idée d'une œuvre qui (peut-être suite à un naufrage) serait tombée au fond des eaux, où elle aurait attendu pendant des siècles, solitaire, peu à peu recouverte par les algues et les coquillages et prenant la couleur des océans qui l'entourent.
C'est un travail empreint à la fois de tristesse et de poésie, celles des objets perdus, abandonnés de tous, que le temps, peu à peu, marque de son empreinte.
La raison derrière cette idée est que j’ai peur de l'eau :)
Et puis il faut dire que j'aime bien les choses qui ont de l’histoires, du vécu. Qui ont vieilli en somme.
- Quelle a été ta formation? As-tu eu des mentors/professeurs?
J'ai fait 1 mois d'apprentissage de tournage dans une manufacture de céramique au Japon et pour le reste je suis autodidacte.
- Quel est ton céramiste favori en ce moment?
J'aime beaucoup Marcel Beaucage et Kinya Ishikawa.
Pour voir de vos propres yeux ses créations, rendez-vous en boutique jusqu’au 31 janvier 2022!
Pour suivre le travail de Makiko, c’est par ici!