Rencontre avec Stéphanie Goyer-Morin

Stéphanie est une amie de Sarah, la créatrice de Les Faiseurs. Elle a grandement participé à la création de notre studio de poterie et est également enseignante chez nous pour des cours de niveau 2.

«Mon studio a été aménagé dans le garage de ma maison dans Rosemont. C’est vraiment un lieu à mon image, lumineux et avec des touches de rose pour le rendre plus joyeux. J’adore le fait que je puisse travailler avec la porte de mon garage ouverte, ça me permet de travailler en entendant les chants des oiseaux ou la pluie tomber.»

- Parle-nous un peu de ta collection, de tes inspirations pour celle-ci.

Avec ma collection florale je me suis inspirée des années 70, d’un style vraiment vintage mais avec une twist délicate et rafinée!

- À quoi ressemble ton studio? Quel est ton moment préféré pour y travailler?

Mon studio a été aménagé dans le garage de ma maison dans Rosemont. C’est vraiment un lieu à mon image, lumineux et avec des touches de rose pour le rendre plus joyeux. J’adore le fait que je puisse travailler avec la porte de mon garage ouverte, ça me permet de travailler en entendant les chants des oiseaux ou la pluie tomber.
Je suis devenue récemment maman de 3 enfants donc je suis moins souvent présente dans mon atelier qu’auparavant. Je consacre 2 jours par semaine à ma céramique.
Généralement je suis plus une personne matinale, j’aime travailler quand il fait clair et que tout est calme. Ça me fait vraiment du bien de sortir un peu du brouaha familial


- Penses-tu qu'avoir ton atelier à la maison facilite ton équilibre travail-famille depuis que tu es maman?

Il y a forcément des pours et des contres mais globalement je trouve vraiment que ça m’aide à la conciliation travail-famille. Même si je ne dirais pas qu’on est arrivés à un équilibre pour le moment.
Disons que ça me permet de faire plein de petites tâches nécessaires dans la poterie: enfourner, défourner, vérifier le four, suivre l’avancé du séchage des pièces…
Par contre on a quand même beaucoup de gestion familiale à “faire” ces temps-ci donc c’est très compliqué de me consacrer à 100% et de rester concentrée lorsque j’essaye de travailler. Il y a toujours une brassée de lavage à faire ou du ménage quelque part ahah.
Je pense que tout ça va se placer petit à petit.


- As-tu toujours voulu avoir ton entreprise?

L’entrepreneuriat est venu à moi vraiment tranquillement.
Quand j’ai fini mon bacc en arts j’étais assez jeune et je ne savais pas trop vers quoi me tourner. Je me suis tournée vers la céramique mais je ne pensais vraiment pas aller dans la partie production. Je penchais plutôt pour la sculpture à vrai dire.
J’aimerai d’ailleurs y retourner plus mais c’est un gros move à faire et qui peut être épeurant financièrement et émotionnellement.

Quand j’ai fini l’école j’ai commencé à faire des expos, des marchés. Je n’avais vraiment pas en tête d’avoir une entreprise mais il faut dire que ma mère est entrepreneure donc j’ai suivi ça un peu naturellement. J’ai toujours eu besoin de créer, ça fait vraiment partie de qui je suis, c’est essentiel pour moi. Disons que j’ai vite compris que si je voulais vivre de mes créations, de mon art, il allait falloir passer par la création d’entreprise et tout ce qui vient avec.

J’essaye donc de trouver mon équilibre entre ma création, l’art et le côté entrepreneurial. Je n’aimerai pas juste gérer une entreprise, mon besoin principal c’est de mettre les mains dans la terre.


- Comment fais-tu pour rester créative et ne pas "tourner en rond"?

Je dirais que c’est vraiment des hauts et des bas. Il y a des moments où je me sens super créative et d’autres moments où j’ai le sentiment que je fais les mêmes choses depuis (trop) longtemps. Mais quand je revois des photos de ma participation à 1001 pots il y a 9 ans je vois à quel point j’ai évolué.

Une de mes solutions pour aller stimuler ma créativitié c’est de faire des collaborations! Quand tu es à l’école t’as des comptes à rendre, des contraintes, des critères à atteindre… faire des collaborations vient rechercher ça et me sort de ma zone de confort.
On doit faire des compromis etc.

Quand je sens que j’ai vraiment besoin d’un refresh et d’avoir un regard nouveau sur mon art, je pars en voyage. Partir 3 semaines, 1 mois pour faire peau neuve et prendre un peu de recul m’aide beaucoup à retrouver l’inspiration. Avec la nouvelle famille c’est un peu plus compliqué mais quand même, c’est important.

Enfin, je stimule ma créativité en allant dans des expos, voir des spectacles ou même tourner de l’argile sans vrai but.
Je ne peux pas dire que j’ai vraiment de la difficulté à être créative. Je sais que c’est quelque chose qui va et vient et puis parfois ce n’est vraiment pas désagréable de juste entrer en mode production et savoir exactement ce que j’ai à faire sans trop réflechir.

- Parle-nous de tes collaborations avec Noemiah.

J’ai rencontré Noémie dans un marché Puces Pop. Elle m’a approchée directement en me proposant de créer un nouveau produit ensemble. Depuis cinq ans, nous collaborons ponctuellement à la création d’objets esthétiques et fonctionnels : dépose-bijoux, soliflore, vases, cintres.
C’est très simple et naturel de travailler avec Noémie. On s'investit conjointement dans la conception et le design des pièces et je les fabrique ensuite à mon atelier.

On a une sensibilité qui se ressemble et on se comprends vraiment bien. Je dirais qu’on a sincèrement à coeur le bien de l’autre dans nos créations et on est très honnêtes l’une envers l’autre. Ça fait tout de même 8 ans qu’on créé conjointement des beaux objets.

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