Crédit photo: Eve-Marie Laliberté
Céramiste par passion et designer graphique de formation, Eve-Marie Laliberté a découvert la poterie à Vancouver. Ses créations délicates sont particulièrement reconnaissables à leurs petites oreilles/becs.
Nous avons pû lui poser des questions sur son processus créatif.
- Peux tu nous raconter ta découverte de la poterie,
ton cheminement?
J’ai mis les mains dans la terre pour la première fois dans un cours à Vancouver et j’ai eu le coup de foudre! Par la suite, j’ai été formée auprès de collègues québécois et à l’université Concordia. J’ai développé une approche « multiple » de la céramique qui correspond bien avec ma volonté d’explorer le médium et me permet de relier quelques-unes de mes contradictions; la rigueur et la désinvolture, l’ordre et le chaos, l’impulsivité et la réflexion. Je suis une personne grégaire qui aime la solitude ; la pratique de la céramique nourrit les deux.
Ma pratique prend tranquillement un tournant vers la pièce unique et l’installation; en 2023 je participerai à ma première exposition collective au Musée du Haut-Richelieu dans le cadre de l’exposition
« La danse du geste ». Les oeuvres présentées dans cette exposition seront diverses interprétations liées aux thèmes du geste et du mouvement.
- Quels sont tes céramistes favoris du moment?
Florian Gadsby, Annie Faucher, Pascale Tétreault, Sarah Pike, Laurent Craste entre autres.
- Quelle est l’histoire des petits becs/oreilles si reconnaissables sur tes pièces?
Beaucoup d’histoires commencent par un accident… C’est le cas des 2 « oreilles » qu’on retrouve sur mes pièces et qui sont devenues ma signature. En voulant démouler un prototype d’un moule en plâtre, j’ai brisé le moule!
C’est long faire un moule… pas question de le jeter. Après un premier « bec » la forme ressemblait trop à une tasse à mesurer… J’en ai fait un deuxième, et les becs verseurs (ou oreilles, ou poignées) sont nés !
- As-tu toujours voulu avoir ton entreprise? Que préfères-tu et qu’aimes tu le moins dans le fait d’être à ton compte?
Sans nécessairement nommer le désir d’avoir mon entreprise, j’ai toujours eu envie d’indépendance et de créativité - ce que je préfère dans ce métier. Ça m’a pris beaucoup de temps avant de plonger et d’accepter de faire ce qui me plait moins en étant à mon compte; la sollicitation et la comptabilité ;)
Maintenant je suis réconciliée avec les deux. Je fonce pour la première et me résigne (avec le sourire) pour la deuxième. Je me considère privilégiée de faire ce qui me passionne!
- Quel genre de musique écoutes-tu en travaillant?
De la musique qui varie entre techno, électro ou funk pour le travail répétitif en période de production et piano mollo à la fin de la journée ou en période de création.
- Si tu n’étais pas céramiste, quel métier exercerais-tu?
Designer graphique!
Pour découvrir les créations d’Eve-Marie en vrai, rendez-vous en boutique jusqu’en juillet 2023!
Faites vites, plusieurs pièces sont déjà parties.
Eve-Marie participera également avec ses pièces à «La danse du geste» au Musée du Haut-Richelieu du 6 avril au 3 septembre
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